Ab antiquo « Des temps anciens »
Bonjour
Aujourd'hui un retour de test sur le terrain du poncho-tarp de l'armée soviétique modèle seconde guerre mondiale. Trouvé dans un surplus militaire à moins de 15 € (neuf), ce modèle de poncho servait, entre autre, aux sniper soviétiques dans la bataille de Berlin en 1945. En coton canvas très épais, il peut également servir d'abri rudimentaire (avec deux pièces jointes ensemble on peut même fabriquer une tente complètement fermée). D'un poids relativement conséquent (1,3 kg environ) il ne s'adresse pas à ceux qui recherchent du matériel léger pour la randonnée.
Avant de commencer le test je dois préciser que je n'aime pas les ponchos, c'est, en général, très inconfortable, gênant les mouvements et ils se transforment en véritables saunas dès que l'on pratique un peu d’exercice avec ce grand morceau de "plastique" sur le dos. Celui-ci étant en coton, je me suis dit que je pouvais tout de même consacrer un test à un poncho. C'est chose faite.
Tout d'abord les avantages : Il est très résistant (même à travers les ronciers le coton canvas n'accroche pas), il ajoute une couche thermique non négligeable, il est respirant (c'est du 100 % coton), il protège évidemment de la pluie, il est d'une couleur discrète en milieu naturel, sa forme casse la silhouette (ce n'est pas un hasard, il a été conçu pour les sniper cachés dans les ruines de Berlin), il permet une grande aisance de mouvement même dans des terrains accidentés ou encombrés, on peut garder son chapeau sous la capuche car elle est très large (sur les photos un chapeau Filson en laine) et surtout il est polyvalent puisqu'il peut être transformé en tarp.
Les inconvénients : Il est relativement lourd (1,3 kg) et une fois mouillé il est encore plus lourd.
Mais son principal défaut reste son système de fermeture. Avec les mains chaudes c'est déjà très difficile de boutonner ce poncho... avec les mains engourdies par le froid c'est carrément mission impossible (après un test avec les mains glacées j'ai mis près de 7 minutes à le fermer correctement).
La solution : garder votre poncho déjà boutonné quand vous le transportez et enfilez-le par la tête quand vous en avez besoin, il sera toujours plus facile de le déboutonner pour en faire un tarp que de le boutonner dans l'urgence sous la pluie et dans le froid. Des boutons pressions ou même une fermeture éclair aurait été plus judicieux pour ce genre de matériel.
En mode tarp :
5 œillets de fixation pour des sardines ou des bout de bois, un emplacement pour un mât central, une corde pour le tendre et le tour est joué pour monté ce tarp rudimentaire. Il y a peu d'espace dans cet abri mais il protège efficacement des intempéries. A réserver à un usage d'urgence ou pour une sortie bushcraft rustique.
Mes impressions en résumé :
Ce poncho est très agréable à porter, même sur de longues distances et même en pratiquant de l'exercice, pas de transpiration excessive (comparé aux ponchos en synthétiques). Il est costaud (c'est russe, c'est rustique !) et déperlant (sur la durée il faudra voir comment il garde son imperméabilité).
Certes il est lourd (1,3 kg) mais dans le double fond du Summit Boulder Jct. (voir l'article) il trouve parfaitement sa place. Comme il fait office de tarp en plus de sa fonction première, finalement le rapport poids/utilité est plutôt en sa faveur.
Cette couche supplémentaire ajoute indéniablement de la chaleur (beaucoup d'air emprisonné entre le poncho et vos vêtements).
Au final, pour quelqu'un qui n'appréciait pas les ponchos, me voilà conquis par celui-ci qui rejoint illico mon matériel pour des sorties dans la verte. Un test plus poussé sera mis en ligne après le prochain stage.
Ci-dessous vous trouverez également la vidéo de test du poncho-tarp, réalisée par Stéphane de "Nature minimaliste".
Le déluge sous une platsh palatka.
Sortie en montagne avec la platsh palatka.